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La décision de la rupture

Il est évident que les membres du couple ne vivront pas la séparation de laRupture même manière selon qu’ils sont ou non décideurs de cette rupture.  Il est finalement fort rare que des personnes décident au même moment de mettre un terme à leur couple.  Bien souvent, l’un est beaucoup plus loin que l’autre dans sa réflexion personnelle et nous assistons alors à un temps psychologique bien différent entre nos deux protagonistes.  Ainsi l’un sera prêt à passer à l’étape d’une séparation du couple, aura peut-être déjà envisagé toutes sortes de modalités pratiques pour la mettre en place alors que l’autre dira « qu’il n’a rien vu venir », qu’il ne s’attendait absolument pas à ce que l’autre soit si résolu à quitter le navire !

Ainsi nous assistons très vite à d’énormes décalages entre les personnes avec très vite quelqu’un perçu comme coupable et l’autre victime de la séparation.  De nombreuses émotions émergent alors chez l’un et chez l’autre et se construit déjà là toute une dynamique qui peut très vite devenir très conflictuelle.

Annoncer à l’autre son désir d’une séparation est ainsi une première étape qu’il ne faut pas négliger et qui devrait pouvoir se faire en douceur et dans le respect du temps nécessaire à l’autre.

Pour réussir cette première annonce, plusieurs éléments sont importants à respecter :

  • Il serait évidemment préférable que la personne qui prend la décision ait eu la possibilité de dire à l’autre ce qu’elle vivait mal dans le couple afin que l’autre ait pu déjà l’entendre et ait eu l’occasion d’y remédier éventuellement.  Rien n’est pire que de sentir que l’autre nous impose sa décision en invoquant des raisons pour lesquelles il n’a jamais été possible de réagir auparavant.  Le sentiment de subir est alors poussé à son paroxysme.
  • Veiller à ne jamais agir dans la précipitation mais prendre vraiment le temps de la réflexion. (Je ne parle pas ici de situations de violence conjugale où là il n’est pas rare que pour « sauver sa peau » il faille vite partir.  Ce thème sera abordé plus tard). Cela permet d’une part de ne pas commettre des erreurs qui pourraient être irréparables mais est une manière de respecter aussi ce fameux temps psychologique de votre partenaire qui est souvent bien différent du vôtre.  Pour faire une belle métaphore, souvenez-vous : « certaines pilules sont parfois difficiles à avaler ».
  • Il faut prendre le temps d’expliquer à l’autre les raisons de la rupture en veillant à ne pas accuser l’autre mais en parlant en terme de « je » ce que recommande beaucoup de médiateurs.  Ainsi dire par exemple : je n’arrive pas à prendre ma place dans notre couple plutôt que de dire tu ne me laisses aucune place dans notre couple !  Si parler est difficile, écrire peut aussi être une bonne alternative en veillant là aussi à parler en « je ».
  • Même si vous êtes en colère, essayer de ne pas salir toute la relation vécue avec l’autre.  Ne noircissez pas tout car des beaux moments il y en a certainement eus et si vous avez fait un bout de chemin ensemble c’est bien grâce à eux.
  • Les mots que vous utiliserez peuvent être très blessants et même si vous vous séparez vous serez certainement encore amenés à vous voir alors restés prudents dans vos propos, restez respectueux de l’autre, ne détruisez pas tout !
  • Essayer d’agir par étapes, ne dites peut-être pas tout trop vite, ne mentez pas mais ne dites peut-être pas tout immédiatement et ce en fonction des réactions de votre partenaire.  Si par exemple vous quitter l’autre pour aller vivre avec une autre personne dont vous êtes tombés fou amoureux, il est préférable de ralentir un peu de ne pas dire tout de suite ce que vous avez en tête si vous savez que l’autre va terriblement en souffrir.  Certes l’autre le saura tôt ou tard mais respectez ce que l’autre est prêt ou non à entendre, ne dites pas forcément tout en même temps.  Par respect de la vie que vous avez eu avec cette personne, ne vous mettez peut-être pas immédiatement avec quelqu’un d’autre si du moins c’est possible pour vous.
  • Une fois l’acceptation de la décision, n’abandonnez pas l’autre du jour au lendemain et aidez-le (ou la) déjà à l’annoncer ensemble aux enfants si vous en avez.  Idéalement, il serait toujours préférable pour les enfants que leurs parents puissent leur annoncer ensemble leur décision de se séparer et sur la manière dont cela pourra être organisé.  Si déjà à ce stade, vous sentez que vous n’arriverez pas à vous mettre d’accord sur la manière de l’annoncer, sur les modalités de la séparation, …. faites-vous aider par une personne extérieure, cela peut être une personne proche de vous deux éventuellement mais un médiateur familial pourrait être déjà d’une aide précieuse à ce stade. Un notaire peut également vous aider à acter vos décisions.  Un avocat pourrait lui aussi vous être utile mais choisissez alors de préférence un avocat médiateur car malheureusement beaucoup ont tendance à mettre de l’huile sur le feu en voulant à tout prix défendre au mieux leur client.

L’enfant avant, pendant et après le divorce: comment parvenir à respecter sa place ?

Signes annonciateurs du divorce :

disputes devant enfantGénéralement certains signes sont annonciateurs d’un divorce :  les disputes se font de plus en plus fréquentes, les critiques, les injures voire parfois même une violence physique ou psychologique apparaît.   Le foyer se retrouve ainsi peu à peu baigné dans une ambiance de plus en plus désagréable.  questionsMême si on veille à épargner le plus possible les enfants de cette atmosphère, ceux-ci ne sont pas dupes et se rendent bien compte que l’entente de leurs parents n’est plus la même.  Les enfants vont alors se risquer à poser quelques questions et évoquent souvent très vite la question : « vous allez divorcer ? ».

Que faire, que dire face à l’enfant?

Cacher à l’enfant que quelque chose ne va pas dans le couple est illusoire.  Il vaut mieux être franc avec lui en lui expliquant simplement que pour le moment papa et maman passent une période difficile et qu’il est encore difficile de se prononcer sur ce qui va se passer.  Explications données à l'enfantA ce stade, il est capital de pouvoir déjà rassurer l’enfant sur le fait que ses parents vont veiller à l’épargner car il est et restera toujours ce qui est le plus important pour eux. Il est indispensable que l’enfant puisse garder sa place d’enfant, qu’il ne soit pas amené à prendre parti, ni à donner son avis.  Une séparation est une décision d’adulte et il est important que l’enfant sache qu’il n’ est pour rien dans une telle décision.

Voici une vidéo qui se penche sur la manière de protéger au mieux ses enfants face à une décision de divorce ou de séparation:

Une fois la décision du divorce annoncée :

Bien qu’on veille au maximum préserver son enfant, la décision de séparation provoquera inévitablement des changements pour lui.  Il sera dès lors important d’expliquer à l’enfant ce que le divorce va provoquer comme changement dans sa vie et l’accompagner à s’y retrouver.  Ainsi l’utilisation d’un calendrier indiquant à quel moment il se trouve chez papa et quel moment, il  se trouve chez maman pourra déjà constituer une aide efficace.

deux maisonsL’enfant aura maintenant deux lieux de vie et il serait préférable que chaque parent lui permette de participer à l’agencement de sa chambre, qu’il puisse participer au choix des couleurs, des meubles, de la décoration,…. Cela l’aidera à s’approprier ses nouveaux lieux de vie.

Pour que la séparation soit moins difficile, l’enfant peut avoirenfant et téléphone besoin d’une photo de son autre parent afin qu’il puisse se sentir toujours en contact symbolique avec l’autre.  Il peut aussi être important pour l’enfant qu’il puisse garder un  contact par téléphone ou par Skype notamment avec son parent absent.  Même si ces propositions sont difficiles à envisager pour le parent qui ne veut plus aucun contact avec l’autre parent, agir ainsi aidera l’enfant à accepter sa nouvelle vie et montrera à l’enfant à quel point il a de l’importance pour chacun de ses parents.

Moments de séparationLes moments de séparation pour aller d’un parent à un autre sont toujours des moments difficiles pour l’enfant.  Il est là encore primordial que le parent puisse rassurer l’enfant en lui expliquant : « tu me quittes mais c’est pour retrouver maman (ou papa), nous nous reverrons à tel moment et nous aurons alors beaucoup de choses à nous raconter ».

Dans la mesure du possible, il faudra éviter de mettre en place trop deenfant valise changements en même temps pour l’enfant.  Ne pas aller directement vivre avec un autre partenaire (ou une autre compagne) alors que la séparation vient tout juste d’avoir lieu.  Ne pas changer d’école si possible, s’organiser pour que l’enfant puisse continuer ses activités extrascolaires s’il en avait, accepter qu’il soit encore pris en charge les mercredis par ses grands-parents,….

communication-réussieLa communication entre les parents est, bien que souvent difficile, un élément essentiel pour aider l’enfant à se sentir bien.  Pour l’enfant, si ses parents sont capables de continuer à parler de lui en se respectant, c’est la preuve que sa propre existence a un sens.  L’enfant pourra ainsi se sentir plus libre d’aimer ses deux parents et son existence sera moins clivée entre ses deux milieux parentaux.

Communiquer signifie de pouvoir dire à l’autre parent ce que l’on a à dire par rapport à l’enfant et ce au bon moment, au bon endroit, de la bonne façon, en respectant l’autre et en se respectant soi-même. C’est ce qu’on appelle une communication assertive qui permettra aux parents de parler de la vie d’écolier de leur enfant, de sa santé, ses copains, ses loisirs et de pouvoir échanger des points de vue au moment des décisions qui engagent son avenir.

Communiquer avec l’enfant : L’enfant doit pouvoir s’exprimer librement au sujet de sa nouvelle vie et ne doit pas craindre que ses parents utilisent ce qu’il dira contre l’autre.  dialogue-parent-enfantPour permettre à l’enfant une expression libre, le parent doit absolument s’interdire de dénigrer l’autre parent.  Il ne faut jamais oublier que chaque parent apporte quelque chose à l’enfant et ce même si ce sont des choses différentes.  Expliquer à l’enfant les changements qui ont lieu et la raison de ceux-ci aideront l’enfant à mieux appréhender sa réalité.

Il faut toujours veiller à maintenir l’enfant à sa place d’enfantNe rien voir ni entendreIl n’a pas à participer aux décisions des adultes, il n’a pas à entendre les divergences d’opinions de ses parents, leurs conflits, leurs difficultés pécuniaires, de pensions alimentaires, de participations aux frais de l’enfant, d’audiences chez la Juge,…..

riresLes adultes auront par contre à agir en adultes et devront prendre la responsabilité d’épargner leur enfant, de l’aider à bien grandir sans subir un mal-être psychologique dû à la séparation.  Sauf dans de très rares cas de maltraitance, l’enfant grandira beaucoup mieux en gardant un contact avec ses deux parents.

Voici un extrait de l’émission « Toute une histoire » présentée par Jean-Luc Delarue: Divorce….Comment répondre aux questions des enfants?

Les conséquences psychologiques d’un divorce

mariage-briséDans notre société actuelle, il y a une réelle banalisation du divorce. Or d’un point de vue individuel, les souffrances peuvent être pourtant très importantes et niées par certains.  Le seul avantage que peut avoir d’une certaine façon cette banalisation, c’est que les parents divorcés et leurs enfants ne sont plus autant pointés du doigt que par le passé. Il y a encore une trentaine d’année, les enfants de parents divorcés étaient considérés comme des « bêtes curieuses » par leurs camarades attirant parfois admiration et parfois peur.  Cela engendrait assez souvent des comportements agressifs chez les enfants de parents divorcés.  Aujourd’hui, nous aurions plutôt tendance à observer l’inverse au sein des cours de récréations, ce sont les enfants dont les parents sont encore ensemble qui sont maintenant perçus comme des privilégiés.  Cette tendance semble s’accroître au fur et à mesure que les enfants évoluent dans leur scolarité.

la vie après le divorceLe divorce implique immanquablement la nécessité de s’adapter aux transformations des habitudes de vie. Bien souvent, la séparation est considérée comme une solution à l’insatisfaction conjugale. Ainsi le divorce constitue une transition majeure dans la vie des ex-époux et entraîne presque inévitablement une série de conséquences tant psychologiques que sociales.  Ainsi de nouveaux rôles parentaux sont définis, de nouveaux rôles économiques et les réseaux de relations sociales se voient également modifiées.  Ces effets peuvent se prolonger longtemps alors même que les aspects juridiques sont depuis longtemps résolus.

Plusieurs variables peuvent affecter le processus d’adaptation des personnesvie avant et après le divorce divorcées.  Nous pouvons ainsi citer l’âge, le sexe, la présence ou non d’enfants ainsi que leur âge, la durée du mariage, les difficultés financières, le degré d’engagement dans le mariage, la santé mentale, le niveau d’estime de soi, l’initiative de la rupture, la présence d’interaction avec l’ex-conjoint, le soutien de la famille et des amis, la présence d’activités sociales, la présence d’un nouveau conjoint et la satisfaction de cette nouvelle relation,….

alliances-briséesDifférentes études ont pu montrer que l’adaptation au divorce ne change pas selon qu’on est pris l’initiative du divorce ou qu’on l’ait subie.  Par contre plus les individus considèrent qu’ils ont joué un rôle au moment de la rupture, c’est-à-dire moins le divorce était inattendu, plus leur niveau d’adaptation est élevé.  C’est donc davantage la capacité d’adaptation que le fait d’avoir ou non eu l’initiative du divorce  qui facilite l’adaptation des personnes.

L’acceptation de la réalité du divorce comporte, que l’on veuille ou non, une dimension émotionnelle très importante.  Le divorce est d’ailleurs considéré comme une des étapes les plus stressantes (après le décès d’un conjoint) à laquelle peut être confronté un individu.  Les épreuves de la vieCette dimension est malheureusement trop peu considérée dans les modalités de résolution de conflits et dans les médiations familiales misent en place.  Or, pour aider chaque conjoint, à pouvoir accepter son divorce au plus profond de ses conséquences, un travail individuel sur les émotions des ex-conjoints pourrait être réellement salvateur.  Il pourrait être considéré comme la condition minimale pour qu’ensuite les ex-conjoints puissent régler dans le respect l’un de l’autre les différents aspects de leur séparation.   Il est malheureusement trop fréquent de voir des conflits parentaux perdurer pendant des années et dévastant alors tout l’univers de leurs enfants.  La littérature montre en effet que ce n’est au bout du compte pas réellement la séparation des parents qui est destructrice pour l’enfant mais bien davantage les conflits inhérents à cette séparation et ce d’autant plus s’ils durent pendant des années.

Voici une vidéo qui présente l’impact que peut avoir une rupture amoureuse et qui montre à quel point celle-ci peut s’apparenter à une véritable torture psychologique.  Anxiété, peur, solitude, obsession ou encore dépression, les effets négatifs d’une séparation sont nombreux…

https://youtu.be/21kpUoRABY0

Pour qu’un divorce puisse être constructif, il est primordial que la personne ne ressente pas un trop fort sentiment d’échec et de mépris de soi, qu’elle puisse augmenter sa compréhension de soi et développer un sentiment de compétence personnelleprendre du temps avec des amiesLe fait de maintenir une vie sociale active, de pouvoir s’investir dans des relations sociales contribuent également à faciliter la période « d’après divorce ».  Le divorce correspond aussi souvent à la perte d’une figure d’attachement et travailler sur cette notion d’attachement peut également être nécessaire pour beaucoup d’individus. Les chercheurs et les cliniciens semblent s’accorder sur le fait que le processus de divorce durerait environ trois ans et nécessiterait le passage de trois stades différents, à savoir : la décision relative au divorce, la restructuration et le rétablissement suite au divorce.

Pendant la phase de décision relative au divorce: chaque conjoint estcoeur coupé qu'on essaie de réparer susceptible de vivre des sentiments de colère, d’ambivalence, d’aliénation et d’appréhension. A ce stade une thérapie conjugale peut être efficace, l’intervention ayant pour but de favoriser une prise de décision efficace pour résoudre l’insatisfaction conjugale.

Lors de la phase de restructuration: les sentiments de perte et d’anxiété liés aux problèmes financiers et légaux sont susceptibles d’être présents.  couple en questionnementSi un professionnel intervient à ce stade, il devra veiller à faciliter la synchronisme de la séparation, d’aider les partenaires à parvenir à une compréhension des problèmes à l’intérieur de leur relation maritale et de fournir au couple l’occasion de liquider les sentiments non résolus.  La décision de divorce implique des mesures d’ententes légales, émotionnelles, financières, sociales et parentales nécessaires pour effectuer la transition du mariage au célibat.

La phase de rétablissement à la suite du divorce : implique des sentimentssentiment de liberté d’optimisme et d’excitation aussi bien que des sentiments opposés de résignation et de regret.  Des thérapies plus individuelles seront ici plus adaptées. Le professionnel devra ici servir de guide lors des prises de décision et procurer un soutien exempt de jugement en vue de permettre à l’individu de développer des sentiments d’autosatisfaction et d’autonomie.

 

Réussir son divorce, est-ce possible ?

OuiOUI, il est possible de réussir son divorce même si la vie de couple était un véritable échec.  Pour ce faire, il est important que les parents puissent effectuer un changement dans leur manière antérieure d’interagir ensemble.  Si par contre les interaction père-mère-enfant se poursuivent sur le même modèle que lorsque le couple vivait ensemble, cela posera problème tôt au tard et continuera à amener de nombreux confits.

questions sur soiPour réussir son divorce, il faut qu’individuellement chacun puisse travailler sur ses propres colères, ses propres peurs liées à la rupture.  Ensuite, il faut pouvoir arriver à reparler ensemble en présence éventuellement d’une tierce personne pour organiser les suites de la séparation au mieux.  Pouvoir gérer ses émotions, pouvoir rester calme et respectueux face à l’autre est ici très important.

Faire un tel travail sur soi ne peut être que bénéfique.  En effet, après une rupture, il faut pouvoir se tourner vers ce que l’avenir peut nous offrir.  femme épuiséePour ce faire, il est important de ne pas gaspiller toute son énergie à homme épuiséruminer, à vouloir à tout prix faire payer à l’autre le mal qu’il nous fait, à vouloir se venger, à se sentir constamment en colère,…..  Dans un tel positionnement, non seulement on s’épuise mais en plus on se retrouve dans une telle énergie négative, qu’on ne parvient à attirer que du négatif à soi.

Ne regarde pas derrière

Ce travail sur soi et se maintenir dans une ouverture à la vie est bien évidemment une tâche plus ardue si l’entourage n’est pas dans le même état d’esprit et si l’ex-conjoint continue lui à vouloir vous faire payer la séparation.  Cependant, cela vaut vraiment la peine de persister dans cette voie car le bonheur commence d’abord par soi et si l’on veut changer son entourage (bien que parfois ce soit impossible), il faut d’abord se changer soi-même.

essayer d'être heureux

aller de l'avantTenter d’aller de l’avant, se tourner vers l’avenir, s’ouvrir à une autre vie, à d’autres rencontres, d’autres loisirs, cela ne signifie pas pour autant ne pas réfléchir à soi, à ce qui a contribué à l’échec de notre relation.  Cependant, il faut pouvoir réaliser ce travail de compréhension non pas sous un mode de culpabilisation mais plutôt dans l’esprit d’en tirer des leçons positives et constructives pour la suite.  C’est en faisant l’effort de s’ouvrir à la vie, aux autres, qu’une reconstruction est possible et non en se refermant comme une huître.Le bonheur commence maintenant

Si chacun des partenaires est en mesure d’effectuer un tel parcours, Oui réussir son divorce est possible.  S’il y a des enfants qui subissent la séparation, ceux-ci pourront eux aussi vivre la rupture de leurs parents comme un événement qui pourra être harmonieux malgré tout.  Et non seulement pour soi mais aussi pour nos enfants, cela vaut la peine de tout mettre en œuvre pour se reconstruire au plus vite.

Comme l’explique le psychosociologue Jacques Salomé, il est possible de se séparer sans se détruire, sans faire la guerre à l’autre. Voici quelques-uns de ses conseils pour éviter de faire souffrir toute la famille du fait de la séparation.

 

Séparation : 11 décisions à prendre maintenant pour aller mieux demain

sentimentsLe divorce amène énormément de sentiments complexes tels que la peur, la perte, la trahison, la confusion.  Beaucoup ressentent un vide énorme et se demandent : et maintenant que vais-je faire ?  que fairePour la plupart d’entre nous et ce même si le divorce s’est banalisé dans nos sociétés, se séparer ne faisait pas partie de notre idéal, de ce que nous voulions.  Même si le divorce n’était pas un choix au départ, nous pouvons malgré tout prendre des décisions afin de traiter au mieux cette nouvelle situation.

réfélchirDivorcer est une étape douloureuse et il faut pouvoir accepter et traverser cette douleur. Il ne faut donc pas la nier mais vivre avec tout en veillant à ne pas se laisser entièrement « manger » par elle.  Il faut pouvoir travailler sur soi, prendre du temps pour soi et ainsi remettre de l’ordre dans sa vie. Il est important de faire des choix pour soi, de se permettre d’aller de l’avant.

11 décisions à prendre maintenant pour aller mieux demain :

  1. Si vous vous sentez trop dans la douleur, trop dans le chaos, aller consulter un psychologue qui vous aidera à y voir plus clair.
  2. A défaut d’un psychologue, ou même en plus, essayer de voir si dans votre région il n’existe pas une association de soutien aux personnes divorcées.
  3. Réfléchissez à une activité que vous auriez toujours voulu faire mais qui était difficile à réaliser dans le cadre de votre vie de famille et libérer vous du temps pour enfin vous y plonger.
  4. Si vous avez besoin d’améliorer votre situation financière ou de trouver un emploi, faites-vous aider pour réactualiser votre curriculum-vitae et obligez-vous chaque jour à envoyer quelques candidatures pour un nouveau job. C’est peut-être aussi le moment de créer le job de vos rêves.
  5. Donnez-vous un but à accomplir chaque jour et un autre plus grand chaque semaine. Cela peut être des petites choses, telles que je prends le temps chaque jour de prendre un bain délassant,…. Chaque semaine je vais boire un verre avec mon amie d’enfance,…..  Faites-vous plaisir et ce librement sans avoir de comptes à rendre à personne.
  6. Lisez des ouvrages sur le sujet , essayer de trouver des ouvrages qui répondent à la question : comment vivre la meilleure vie possible après un divorce. Nous pourrions citer par exemple l’ouvrage de John Gray :  « Une nouvelle vie pour Mars et Vénus ».
  7. Entourer vous de gens POSITIFS, de personnes qui voient la vie dans ce qu’elle a de meilleur à nous offrir et pas de gens aigris par les difficultés.
  8. Considérer la vie comme un défi, qui offre toujours une occasion de grandir, d’acquérir de nouvelles compétences.
  9. Ouvrez-vous aux autres et créer ainsi des opportunités de rencontres magnifiques.
  10. Refaites un peu de sport, aérez-vous, mangez équilibré, prenez-soin de vous.
  11. N’oubliez jamais : « vous ne serez jamais aussi jeune qu’aujourd’hui » et si vous voulez changer c’est MAINTENANT !Le changement c'est maintenant

Être des parents responsables lors des séparations est une nécessité !

place de l'enfantUn des rôles qui nous semble important en tant que parents c’est de PROTÉGER son enfant. Malheureusement, en cas de séparation, cette notion de protection de l’enfant peut vite être oubliée.  Ainsi de nombreux parents se sentent tellement en souffrance, tellement affectés qu’ils leur est de plus en plus difficile d’être attentif à la souffrance de leur enfant.  Or, pour un enfant, voir ses parents en détresse, constamment en pleurs est intolérable et très vite des coalitions peuvent se faire contre l’autre parent qui serait rendu responsable de tout cela.   De même, il peut être difficile de prendre en compte la détresse de son enfant tant cela peut être vécu comme un échec pour un parent.  Il est alors plus facile de nier cette détresse, que de l’affronter.

Or, il est de la responsabilité de chaque parent de tout mettre en œuvre pour se sentir mieux et ainsi de protéger l’enfant de nos propres souffrances.  Cette prise de responsabilité permettra à tous, y compris aux enfants, de mobiliser leurs ressources pour aller de l’avant.

Pour l’enfant, la rupture parentale constitue une épreuve de pertes à différents niveaux : au niveau affectif, existentiel, identitaire.  Le rôle des parents est de pouvoir les aider à faire le travail de deuil.  Bien entendu, pour cela, le parent aura dû lui aussi se mobiliser pour accepter la séparation.

Etre un parent responsable c’est ainsi pouvoir mettre en place ce qu’il faut pour pouvoir passer au-delà des émotions négatives telles que la colère, la peur, …. Afin que l’enfant soit le plus vite possible épargné de tous ces affects.  Bien entendu, cela ne veut pas dire qu’il faut se culpabiliser si nous n’y arrivons pas tout de suite mais en tout cas il faut déjà en être conscient et pouvoir se tourner vers des professionnels aptes à nous aider.   Un parent ne doit jamais oublier que même s’il souhaite faire payer à l’autre la situation de séparation, en restant dans de tels états d’esprits, celui qui en souffrira le plus c’est l’enfant.

Certains facteurs peuvent ainsi aider l’enfant à passer au travers de cette épreuve :

  • Permettre à l’enfant de vivre dans sa double filiation.  Priver un enfant d’une partie de sa filiation, c’est nier une partie de lui-même,double filiation c’est l’amputer d’une partie de son histoire et c’est souvent aussi, rendre plus importante encore à ses yeux cette partie de lui-même qui lui manque et qui le hante d’autant plus. Il est important de continuer à faire une place à l’autre parent, à la famille de l’autre afin de ne pas perturber un élément essentiel au développement de l’enfant.
  • Accepter les différences parentales et ne pas dénigrer ce que l’autre parent fait.  L’enfant va être souvent élevé par chacun de ses parents, telles deux sphères parentales différentes.  Un enfant peut parvenir à se repérer très vite dans des règles et valeurs différentes (chez papa c’est comme ça et chez maman c’est autrement) à la condition que les valeurs des uns et des autres ne soient pas constamment dénigrées.  Ce qui va surtout aider l’enfant c’est qu’on lui permette d’accepter son père et sa mère tels qu’ils sont sans les diaboliser, ni les idéaliser.2 maisons
  • Se respecter mutuellementLe respect mutuel permet de préserver l’espace de chacun.  Il s’agit de respecter l’enfant, mais aussi l’autre et soi-même.  Ainsi rebondir soi-même, sortir de sa position de victime, reprendre sa dignité d’adulte, c’est le plus cadeau que l’on puisse faire à son enfant.respect mutuel
  • Ouvrir le champs relationnel de l’enfant. Quel que soit son âge, l’enfant trouve un solide soutien auprès de ses amis.  Favoriser de tels contacts avec des enfants de son âge lui permet de le maintenir dans son univers d’enfant ou d’adolescent.

enfants heureux

Pour être des parents responsables, il ne faut donc jamais oublier de s’accrocher à une ligne de conduite claire et précise qui place l’enfant au centre de toutes nos actions !

6 questions à se poser avant d’envisager une résidence alternée

garde alternéeLe principe de la résidence alternée amène de plus en plus l’idée d’un droit A l’enfant qui serait revendiqué autant par le père que la mère et qui fait de l’ombre au droit DE l’enfant.  La garde alternée se présente ainsi comme la réponse idéale et donne l’impression aux parents d’être égaux tant au niveau de leurs droits que de leurs fonctions parentales vis-à-vis de leurs enfants.

Nous le voyons de plus en plus, les enfants de parents séparés vivent énormément de discontinuités au cours de leur vie quotidienne.  Or les enfants ont des besoins spécifiques de continuité, de sécurité et ceux-ci sont bien souvent oubliés dans nos contextes de vie actuelles.

Face à la question de garde alternée, il est donc fort important de réfléchir aux raisons d’une telle demande : le fait-on uniquement pour satisfaire notre propre besoin de parent ou le fait-on vraiment pour répondre aux besoins de nos enfants?droits de l'enfant

 

6 questions sont à se poser avant d’envisager une résidence alternée de son ou ses enfant(s) :

  1. Quel est l’âge de votre enfant (de vos enfants)?

Avant l’âge de six ans, de plus en plus de professionnels sont réticents à conseiller une garde alternée pour l’enfant.  Cela peut se comprendre par le risque de venir perturber le développement de l’enfant à cet âge et ce surtout si la situation entre les parents est difficile et compliquée. Plus l’enfant est petit, plus sa faculté de symbolisation est faible et il n’est donc pas en mesure de se représenter le parent absent comme continuant à exister pour lui au-delà d’un certain temps.

bébé 6 moisLe bébé de 0 à 1 an : pour le bébé, l’attachement à la mère et au père est fort important.  Cependant le bébé a avant tout besoin de continuité autour de lui, sans cela, c’est son développement psychique qui en sera perturbé et sera visible surtout à l’âge adulte : fragilité relationnelle, angoisses d’abandon, …. Ainsi il faut favoriser la stabilité du lien à un parent, ce sera le plus souvent la mère et éviter au maximum des séparations mère-bébé répétées et prolongées.  Il s’agit aussi dans ce contexte de créer le lien au père et pour cela il est important de mettre en place des rencontres régulières avec ce dernier.

La vidéo suivante illustre bien que l’établissement d’une garde alternée ne répond pas aux besoins des jeunes enfants:

enfant 2 ansL’enfant de 1 à 3 ans : à cet âge, même si l’enfant devient plus autonome et aime découvrir de nouvelles choses, la garde alternée  par les moments répétés de séparations qu’elle impose provoque fréquemment une grande souffrance chez l’enfant.  Cette souffrance provient généralement d’un sentiment de discontinuité que ressent l’enfant ainsi que les trop grandes périodes d’absence de chaque parent (et surtout de la mère). Une attention particulière doit aussi être accordée aux moments de changements de garde, quand l’enfant passe d’un parent à l’autre.  Le tout-petit est susceptible de se montrer angoissé, irritable et de s’accrocher au parent qu’il doit quitter.  L’attitude des parents dans cette situation de « passage de bras » est fondamentale et il est de la responsabilité des parents de veiller à ce que cela ait lieu dans les meilleures conditions pour l’enfant.  Il faut aussi pouvoir reconnaître la difficulté que cela représente pour leur enfant sans en déduire immédiatement que si l’enfant réagit de la sorte c’est parce qu’il est mal chez l’autre.  Il faut aider l’enfant à se sentir sécurisé par ses deux parents. Un enfant a besoin d’un attachement principal sécurisant pour pouvoir par la suite être capable d’explorer son environnement.  Que cela plaise ou non aux parents séparés, il faut veiller à ne pas mettre en péril ce besoin fondamental de l’enfant.

Voici une vidéo qui aborde les besoins de l’enfant de moins de deux ans:

enfant 5 ansL’enfant de 4 à 6 ans :  L’enfant a besoin de ses deux parents pour développer ses capacités d’identification.  Cependant une garde alternée n’est pas forcément un moyen de recevoir autant de ses deux parents.  Bien au-delà de la quantité de temps passé avec ses deux parents, c’est la qualité des liens avec ceux-ci qui importent plus.  Idéalement pour répondre au besoin de continuité de l’enfant, ce dernier a besoin de contacts réguliers avec son parent non gardien (souvent le père) et a besoin de maintenir le lien avec la mère pendant le temps passé chez le père ainsi qu’à l’inverse. Plus on va se rapprocher de l’âge d’entrée à l’école primaire, plus les capacités de penser et de comprendre de l’enfant vont se développer et plus des périodes plus longues de séparation vont devenir envisageables.

Astuces : Avant la mise en place d’une garde alternée :  mettre en place un plan d’hébergement progressif en fonction de l’âge et l’évolution de l’enfant peut être une vision intéressante répondant bien aux besoins de l’enfant.  Avant l’âge de deux ans, envisager des nuitées chez l’autre parent n’est pas fort recommandé par différents auteurs.  Ensuite une nuitée pourra être envisagée mais uniquement si l’enfant a eu la possibilité d’un contact régulier plusieurs fois par semaine avec l’autre parent et qu’il se sent dès lors suffisamment en sécurité avec lui.  Le but d’un tel calendrier est que le droit d’hébergement paternel soit suffisamment fréquent pour que le père soit une figure signifiante dans le psychisme de l’enfant, tout en maintenant un fond de continuité sécurisant dans la relation avec la mère. En fonction des situations, il se peut aussi que la figure principale soit le père et que ce soit le lien à la mère qui soit à maintenir.  Un père peut lui aussi être la figure d’attachement principal à l’enfant, même si dans les faits, cela est souvent moins fréquent.

enfant 10 ansL’enfant de 6 ans à 12 ans : A cet âge, l’enfant a normalement pu intégrer une image stable de ses deux parents et il devient apte à vivre des séparations plus longues sans craindre de perdre le parent absent. C’est la tranche d’âge pour laquelle la solution d’une garde alternée pourra être la mieux vécu par l’enfant.

Voici une vidéo qui aborde les raisons qui font qu’une garde alternée est plus envisageable pour des enfants à partir de six ans:

L’adolescent :

ado 16 ansL’adolescence est une période plus délicate où le jeune prend distance par rapport à ses parents et a tendance à les désidéaliser.  Il est plus à même de définir ses propres besoins et il peut parfois mieux exprimer ses désaccords par rapport au type de garde proposé. Les relations peuvent parfois devenir fort conflictuelles et il a besoin d’être face à des parents suffisamment forts et disponibles.  L’adolescent a souvent besoin de repères très clairs et la garde alternée peut lui donner l’occasion d’échapper aux tentatives des parents qui tentent de le cadrer.

Voici une vidéo qui illustre bien les difficultés que peuvent recouvrir la garde alternée pour un adolescent:

2. Quels sont les besoins de votre enfant, où en est-il au niveau de son développement?

développement de l'enfantVotre enfant présente peut-être certains troubles psychologiques ou de développement.  Ainsi, il est possible que pour des raisons qui lui sont propres, votre enfant ne parvient pas à s’adapter au manque de continuité qu’entraine inévitablement la garde alternée. Votre enfant peut ainsi vivre très mal les différents changements de lieux, de personnes auxquels il est soumis et qu’à chaque changement il ait besoin d’un temps d’adaptation très long pour se réadapter à l’autre milieu de vie.  Dans ce cas, votre enfant mobilise toute son énergie psychique à tenter de digérer les modifications permanentes de son environnement et il n’est alors plus à même de se concentrer sur ses propres activités ou sur sa scolarité.  Si c’est le cas pour votre enfant, mieux vaut alors éviter la mise en place d’une garde alternée au risque de voir l’enfant progressivement régresser dans ses apprentissages, voir présenter un véritable décrochage scolaire.

 

3. Quel est notre contexte familial, y a-t-il conflits entre nous parents ou pas ?

conflits parentsIdéalement pour qu’une garde alternée soit bien vécue par tous et qu’elle ne fasse pas l’objet de pressions diverses, il est préférable qu’elle soit voulue par les deux parents.  Si ce type de garde est imposé par la justice en l’absence d’accord des deux parents, ce mode de garde est voué à l’échec en ce qui concerne le développement affectif de l’enfant.   Si la situation entre les deux parents est conflictuelle, contrairement à ce que l’on pense, l’établissement d’une garde alternée n’apaisera pas les conflits que du contraire….la résidence alternée devient vite un enjeu de pouvoir pour les parents dans lequel on se sert de l’enfant comme un moyen de continuer le combat avec l’autre. Cependant, il est fréquent que la Justice prononce malgré tout une garde alternée afin de contrecarrer le parent qui volontairement maintiendrait un mauvais climat parental afin d’argumenter que dans de telles conditions une garde alternée est impossible.

 

4. Quelle est la distance qui sépare le domicile du papa et de la maman?

C’est un critère important car il va permettre à l’enfant de pouvoir vivre sa vie en continuité lorsqu’il est dans ses deux milieux parentaux. distance entre les deux domiciles Si la distance entre le domicile de son papa et de sa maman n’est pas trop importante, l’enfant pourra beaucoup plus aisément continuer ses activités extrascolaires, inviter des amis qu’il soit chez l’un ou l’autre, aller vite rechercher un cahier oublié,…..  Si la distance est trop importante, on voit très vite que le lieu de l’école devient vite un sujet de tensions entre les parents, les activités sportives ne sont pas suivies car engendrent trop de déplacements, trop d’efforts pour tous,…. L’enfant vit très vite de manière alors fort clivée entre ses deux milieux parentaux et cela ne favorise certes pas un développement harmonieux de sa personnalité.

 

5. Quelles sont vos disponibilités en tant que parent?

disponibilité parentsEn tant que père et mère, il est important de se demander si nous avons suffisamment de disponibilités pour nous occuper de notre enfant sous une modalité de garde alternée.  En effet, si nous demandons une garde alternée alors que nous travaillons tous les jours jusqu’à 19 heures et que nous devrons alors laisser nos enfants à la garderie jusque tard le soir alors que leur maman (ou le papa) est disponible dès la sortie de l’école.  Est-ce que cela va dans le sens du confort de l’enfant ?  Il est de notre responsabilité en tant que parent de faire le tri entre ce qui est peut-être bon pour nous (à savoir avoir plus notre enfant à nos côtés) et entre ce qui est bon pour notre enfant (aime-t-il dans ce cas-ci rester le dernier à la garderie ?).

 

6. Il est aussi important de vous posez des questions telles que :

  • Quel genre de parent j’aimerais être? Quel modèle j’aimerais être pour mon enfant ?questionnement
  • Qu’est-ce que mon ex-conjoint et moi-même pouvons-nous faire de différent qui aiderait notre enfant ?
  • Ma manière d’agir permet-elle à mon enfant de se sentir bien et de s’épanouir ?
  • La communication avec mon ex-partenaire est-elle suffisamment bonne pour aider notre enfant à s’épanouir ? Sinon, que puis-je faire ?
  • Qu’ai-je déjà essayé pour atténuer les conflits et améliorer la vie de mon enfant ? Que n’ai-je pas encore fait ?  Cela serait-il envisageable ?

Voici une vidéo qui aborde les pleurs de l’enfant dans le cadre d’une garde alternée et qui explique très bien que si l’enfant pleure ce n’est pas forcément parce qu’il est mal chez l’autre parent et qu’il n’a pas envie d’y aller.

Voici un dossier de France 3 paru en 2006 qui aborde la Résidence Alternée. Ce dossier présente une maman ayant opté pour ce type de garde et se clôture par un débat concernant le bien fondé ou non de la Résidence Alternée.

 

Quels sont les dégâts du divorce sur l’enfant ?

Dégâts divorce

Cet article a pour objectif de montrer les dégâts que peut avoir un divorce si on ne parvient pas à être suffisamment attentif à son enfant.  Si par contre, tout ce qui est dit ici, parvient à être évité le plus possible, votre enfant souffrira moins de la séparation de ses parents et pourra  se développer un plus sereinement.

Nous ne le répéterons jamais assez , même si au départ un enfant ne souhaite évidemment Article 1 - Conflits parentspas voir ses parents se séparer et que malgré tout ce que les parents veilleront à faire, il en souffrira inévitablement, ce qui augmentera encore plus sa douleur, ce sont les conflits qui animent ses parents, les propos dénigrants vis-à-vis des uns et des autres,….  Il en est de même au niveau de la garde de l’enfant qui sera choisie.  Même s’il est important de respecter certaines conditions  (on ne mettra par exemple pas une résidence alternée si les parents vivent à 150 km l’un de l’autre), ce n’est pas en soi le type de garde qui pourrait poser problème mais davantage la manière dont chaque partie la vivra.

Aricle 1 - sauver son coupleNous aimerions aussi préciser ici que même si nous pensons que pour les enfants, cela vaut la peine, avant une séparation définitive, d’essayer au maximum de sauver son couple, il est des situations où une rupture est bien plus profitable pour eux que la continuation d’un couple parental qui dysfonctionne.  Si les disputes durant la vie commune étaient très nombreuses, si l’atmosphère familiale était tendue,Article 1 - Je me sens coupable si la violence verbale, psychologique voire parfois même physique étaient fréquentes alors il est très probable que les enfants issus de cette union seront soulagés par la séparation de leurs parents…  Ainsi il ne faut pas se culpabiliser d’une séparation, il faut par contre pouvoir l’accepter, même si ce n’est pas facile et faire en sorte que dans une telle situation, chacun puisse souffrir le moins possible.

Les enfants qui souffrent d’une séparation sont souvent des enfants dont les parents n’ont pas pu leur expliquer ce qui se passait.  Ces enfants ont alors subi la décision de leurs parents sans vraiment la comprendre.  Ils ont certainement alors essayé de poser des questions afin de pouvoir appréhender le sens de ce qu’ils vivaient. C’est alors, dans la souffrance, que le parent présent y répondait sans être capable de contenir lui-même son flot d’émotions négatives.  Les enfants se trouvent alors confrontés à toute la colère de leur parent présent sur l’autre parent, aux pleurs du parent aussi,…. et bien évidemment l’enfant ne peut que souffrir lui-même de cette situation.

Article 1 - Moins d'affectionsIl arrive aussi que les enfants souffrent énormément de la séparation de leurs parents car ils ressentent à ce moment-là une moindre disponibilité de leurs parents à leur égard et un manque d’affection de leur part, tellement ceux-ci utilisent leur énergie à « se battre » contre l’autre.

Il faut ici être très attentif à l’enfant, à ce qu’il peut ressentir.  Si les parents n’en sont Article 1 - Rôles grands-parentspas capables immédiatement, il est à espérer que les grands-parents pourront remplir ce rôle en veillant à rester bien entendu le plus neutre possible.  Le rôle des grands-parents peut ici être lui aussi capital car selon leurs réactions, ils pourront être une source d’apaisement pour les enfants ou au contraire renforceront la souffrance qu’ils ressentent déjà.

Article 1 - Parent nocifLe parent qui vit mal une séparation et qui critique son ex-compagnon constamment et cela devant l’enfant devrait pouvoir se rendre compte à quel point il devient nocif.   Cela provoque chez l’enfant un terrible conflit de loyauté qui fera qu’à un moment donné, si cela ne cesse pas, il se sentira obliger de prendre le parti du parent qu’il estimera le plus faible, le plus en souffrance.    Dans les casArticle 1 - Rupture de contact avec un parent les plus graves, ce conflit de loyauté amènera peu à peu une rupture de contact avec l’autre parent.  Or si cela peut soulager, faire plaisir au parent qui initie cela (souvent inconsciemment ) car cela lui permet de bénéficier du soutien de son enfant mais aussi à travers le positionnement de l’enfant d’avoir en quelque sorte une certaine forme de vengeance vis-à-vis de l’autre, c’est une tragédie pour l’enfant.  L’enfant qui connait une rupture totale de lien avec un parent reste souvent en grande souffrance toute sa vie, même si celle-ci est, le plus souvent niée.

Voici une vidéo qui parle de la difficulté qui peut y avoir de maintenir le lien aux deux parents alors que cela reste fondamental pour l’enfant:

En tant que parent bienveillant et responsable du bien-être de son enfant, il faut vraiment veiller à ne pas agir de la sorte.  Cependant, ce processus est la plupart du temps inconscient et se construit sur des années.  Le parent qui en est l’initiateur a souvent l’impression de n’être pour rien dans la rupture avec l’autre parent et évoque souvent que c’est l’autre parent qui ne s’est pas investi.  Bien souvent aussi, l’autre parent lui-même a été dénigrant lui aussi et c’est d’ailleurs souvent cela qui a poussé l’enfant à faire un choix entre ses parents afin de pouvoir vivre de manière moins « tiraillée » entre ses deux parents. Il ne faut pas oublier en effet que notre propre comportement a une influence directe sur les comportements des autres. Dès lors si on insulte son ex-conjoint, ce dernier risque fort de réagir sur le même registre et c’est comme cela qu’une spirale infernale commence.  Par contre, si on parvient à rester respectueux de l’autre, celui-ci ne le sera peut-être pas pour autant mais en tout cas, une spirale infernale pourra être évitée.  Ainsi, gardons toujours à l’esprit que nous ne pouvons pas changer l’autre (et ce d’autant plus s’il ne le veut pas) mais par contre nous pouvons nous changer nous-même et peut-être que cela influencera (ou pas) la relation.

Article 1 - femme philosopheArticle 1 - être philosopheIl est donc important que les parents puissent être PHILOSOPHES lors d’une séparation, qu’ils parviennent à prendre de la distance par rapport à celle-ci.  S’ils n’y parviennent pas, il est de leur responsabilité de parent d’aller à la recherche d’une aide qu’elle soit professionnelle, amicale ou familiale.

La vidéo ci-dessous est à recommander.  On y voit l’évolution du divorce au fil des décennies mais aussi l’impact du divorce sur les enfants.  Pour encore mieux l’illustrer deux adultes parlent de la manière dont ils ont vécu le divorce de leurs parents et abordent la nécessité d’une bonne communication, la difficulté du conflit de loyauté envers un parent,….  Le fait qu’il peut être important d’offrir à son enfant un espace de parole en dehors du giron familial est également mentionné.  Ainsi de plus en plus de groupes de paroles d’enfants se sont créés et permettent aux enfants de parents séparés de partager leurs ressentis et de se situer par rapport à la séparation de leurs parents.

La médiation familiale qu’est-ce que c’est ?

Article 2 - qu'est-ce que la médiation familialeLa médiation familiale est un mode de régulation des conflits.  Elle a pour objectif principal de permettre aux parents de se réapproprier leur responsabilité et de trouver ensemble les réponses qu’ils leur conviennent aux questions relatives à l’organisation de leur séparation.

Article 2 - JusticeLà où la justice prend à leur place des décisions lorsqu’ils ne parviennent pas à se mettre d’accord, la médiation leur redonne la possibilité de redevenir les acteurs des décisions qui les concernent.  Trop souvent, les procédures en justice attisent les conflits parentaux là où pourtant il faudrait pouvoir arriver à

L'avocat
L’avocat

les apaiser.  La justice entretient encore trop souvent la notion de perdant et de gagnant et laisse souvent trop de place aux avocats qui ne cherchent qu’à défendre à tout prix l’intérêt de leur propre client au détriment de l’autre parent.   Les parents se voient ainsi bien trop souvent déposséder de leur histoire et déresponsabiliser par rapport à leurs enfants.  C’est pour éviter tout cela que la médiation familiale a un sens et vaut souvent la peine d’être essayée.

La médiation aborde le conflit et les divergences de point de vues.  Elle veille à ne proposer ni avis, ni solutions mais tentera de réinstaurer la confiance entre les parents dans leur capacité respective à gérer leurs conflits.  Le processus de médiation crée avec les parents un espace où communication et dialogue vont pouvoir se réamorcer au-delà et en deçà du conflit.

Le médiateur essaie d’amener les gens à parler de leurs vrais besoins qui est une condition essentielle pour trouver des solutions communes qui respectent les attentes de chacun.  Le médiateur veille aussi à ce que chacun puisse comprendre le ressenti de l’autre et, à partir de là, aide à trouver ensemble les options possibles pour l’avenir. La plupart du temps, chacun campe sur ses positions et cherche à tout prix à imposer ses idées parce qu’il pense qu’il n’y a qu’une seule solution de valable, à savoir la sienne.  Or, dans la réalité, il existe toujours plusieurs possibilités.  Le médiateur veillera alors à conduire les protagonistes à en prendre peu à peu conscience.Article 2 - La médiation familiale

Bien entendu la médiation n’est pas la solution à toutes les situations.  La première condition pour qu’une médiation puisse fonctionner c’est que chaque parent s’y rende avec une réelle envie d’apaiser leurs conflits et de s’y investir.  Si les parties n’y vont que dans le seul but de pouvoir montrer à la Justice qu’ils ont tout tenté et que rien ne marche, cela ne servira à rien et vous aura fait perdre et votre temps et votre argent.  La question de l’argent est d’ailleurs parfois un frein pour certaines personnes.  Même si nous pouvons le comprendre, réfléchissez quelques instants……Combien coûte l’intervention d’un avocat pour vous défendre en Justice et ce d’autant plus si la procédure dure des années parce que vous n’arrivez à aucun accord avec la mère ou le père de votre ou de vos enfants ?  Mettez alors cela en corrélation avec le coût d’une médiation pour laquelle généralement moins de dix séances seront nécessaires pour arriver déjà à un certain accord avec votre ex partenaire.  D’autant plus que ce coût sera partagé en deux, chacun devant y participer financièrement.  Le calcul est vite fait n’est-ce pas ?

La médiation peut être un gain d'argent par rapport aux frais d'une procédure en justice
La médiation peut être un gain d’argent par rapport aux frais d’une procédure en justice

Article 2 - Réinstaurer le dialogueLa médiation n’est cependant pas une démarche facile et confortable pour les ex-conjoints.  Il n’est en effet pas toujours évident, alors que la séparation est issue d’un désaccord, d’un conflit souvent ancien, profond et parfois violent, de commencer un processus de médiation qui se veut être un lieu d’écoute, de paroles, d’échange dont l’objectif principal est la recherche d’un accord. De plus, il se peut que le dialogue, la communication entre les ex-conjoints ne soit plus qu’un vieux souvenir. La communication ne passe tout simplement plus alors que la médiation s’appuie justement sur le langage et la parole entre les individus.  De plus, comme nous l’avons abordé dans un précédent article, les protagonistes abordent la séparation à un rythme psychique qui peut être totalement différent, l’un étant alors prêt à entamer un processus de médiation alors que l’autre ne l’est pas encore.Article 2 - Le conflit est un moyen de garder le lien avec l'autre

Il peut aussi arriver que le maintien du conflit entre des ex-partenaires soit encore le seul moyen qu’ait trouvé l’un des protagonistes pour garder un lien avec l’autre.  Le conflit peut aussi être le moyen d’arriver à faire face au choc psychologique de la séparation et permet ainsi d’éviter la dépression.  Le conflit peut ainsi pour certains être une sorte d’antidépresseurs.  Ainsi vouloir d’emblée supprimer le conflit ou le nier aboutirait à supprimer ou nier les défenses qui permettent justement à l’un des protagoniste de « tenir le coup ».

Quelles sont les plus fréquentes causes du conflit entre ex-conjoints ?

Article 2 - Conflits et biens matérielsLe plus souvent se sont les enfants, les montants des pensions alimentaires et les biens qui sont les objets des conflits.Article 2 - argent et conflits

Par rapport à l’enfant qui subit la séparation, l’un des parent voire les deux peut projeter sur son enfant sa propre enfance, sa culpabilité de n’avoir pas été un bon conjoint et le désir de compenser tout cela en étant le meilleur parent qui soit.  La perte du conjoint peut aussi provoquer un désir très intense de « gagner l’enfant » et de garder un pouvoir sur l’autre par le biais de l’enfant.  Lors d’un divorce, il est assez fréquent que l’angoisse de la séparation se double de l’angoisse de la séparation d’avec l’enfant.   La perte du conjoint dont le départ est souvent vécu comme une infidélité, comme une trahison du pacte à l’origine de la création du couple, de la famille, se double alors de la peur de perdre son enfant et son amour.  Il s’ensuit alors toute une série de contrôles, de griefs qui sont le plus souvent liés à l’angoisse de ne pas savoir, de ne pas pouvoir maîtriser ce qui se passe chez l’autre.  Naît ainsi diverses craintes telles que celle liée à la peur que l’autre ne puisse assumer son rôle de parent, liée à la difficulté d’accepter que l’enfant soit aussi celui de l’autre, liée au fait que l’enfant, par l’influence de l’autre, pourrait soit lui ressembler, soit ne pas être comme on voudrait qu’il soit,….L’absence de l’enfant est ainsi très mal vécue.Article 2 - conflits pour l'enfant

On peut voir parfois des parents adopter une relation fusionnelle avec leur enfant et ce d’autant plus s’ils se sentent lésés, meurtris, abandonnés, trompés,….  L’enfant endosse alors un rôle de « tuteur narcissique » pour l’un de ses parent,  « enfant antidépresseur », « enfant chevalier servant »,…. La parole de l’enfant peut aussi être pris au « pied de la lettre » par ses parents alors que l’enfant sait souvent très bien ce qu’il doit dire à l’un et à l’autre pour ne pas perdre leur amour, pour les protéger, voire parfois même les dresser l’un contre l’autre.

Voici un documentaire sur la médiation: « quand la famille ne se parle plus » présenté dans le journal de 20 heures sur France 2:

Comment créer un espace propice à la médiation ?

  • Comprendre le conflit :Article 2 - Comprendre

L’objectif de la médiation n’est pas de faire disparaître les conflits mais d’avantage de les comprendre afin d’aider les protagonistes à débloquer une situation conflictuelle.  Si la médiation permet de gérer les conflits, de trouver des solutions, de résoudre des désaccords, elle ne résout pas forcément le conflit.  Il est en effet possible de dialoguer, de communiquer, de prendre ses responsabilités tout en restant malgré tout en conflit.  Le conflit en soi, n’est pas forcément une catastrophe et il est d’ailleurs fréquemment présent même dans des relations harmonieuses.

  • La demande de mise en place d’un processus de médiation :

Le moment où les personnes entament un processus de médiation, soit le temps chronologique peut être bien différent du temps psychique.  L’un peut ainsi Article 2 - La demandeêtre prêt à entamer une médiation alors que l’autre ne l’est pas encore.   Il faut alors pouvoir aborder la fragilité des ex-partenaires, pouvoir en tenir compte et voir ce qui fait soit urgence, soit résistance pour chacun.

Au niveau de la demande, il faut aussi détecter à quels moments celle-ci a lieu : est-ce avant même une séparation, en cours de séparation, juste après une séparation ou après des années de séparation.  La demande du processus de médiation est-elle aussi spontanée, imposée par la Justice, par une tiers personne,….

  • La compétence du médiateur :Article 2 - La Compétence

Comment le médiateur lui-même vit les conflits, comment se positionne-t-il, quelle est sa formation,….. ?  Le médiateur doit pouvoir repérer les structures de personnalité auxquelles il a affaire, les types de conflits, leurs enjeux,….

  • Etablir un cadre clair et précis :

Le médiateur doit pouvoir dès la première rencontre expliquer ce qu’est la médiation, quelles en sont les règles, définir avec les protagonistes les objectifs de celle-ci,…..  Le cadre ainsi posé permet d’offrir un lieu dans lequel le médiateur est lui aussi en position de tiers.  Le médiateur offre ainsi un lieu de parole, invite à dire les ressentis, distribue le temps de paroles à chacun dans le respect des uns et des autres.   Le cadre, une fois posé, a ainsi un effet structurant, une fonction de contenant nécessaire à la gestion du conflit.

  • Veiller au temps :

Article 2 - Le tempsLe temps fait partie intégrante du cadre et du processus de la médiation.  Il ponctue, rythme, crée l’espace nécessaire à la réflexion et l’élaboration de la pensée.  Le temps devient ainsi le temps d’écouter, le temps d’entendre puis le temps de comprendre le conflit du couple, l’histoire passée et actuelle dans laquelle il s’inscrit, quels enjeux s’y glissent par rapport au futur, ce qui a fait rupture,…. Prendre le temps de comprendre les enjeux du conflit fait partie de la médiation.  Viendra aussi le temps de parler de l’enfant, de son avenir, de son évolution affective, sociale et scolaire.  Il s’agira alors de parvenir à distinguer l’ancien couple conjugal du couple parental actuel et ainsi de structurer différemment ce lien qui tourne autour de l’enfant.

  • Amener une certaine reconnaissance des ressentis de chacun :

Article 2 - questions - réponses - penséesL’angoisse, la souffrance, la colère qui sont reconnues par l’autre sont alors plus supportables care elle prennent alors un sens tandis que le rejet, le déni de celles-ci est vécu comme une menace, un danger.  La reconnaissance de tous ces affects par le médiateur dans un premier temps pourra amener progressivement l’ex-conjoint à les reconnaître également.  Le sujet a alors la possibilité de quitter une position de victime, d’accusateur, d’agresseur et chercher ce qui lui appartient dans la rupture.  Ce travail de prise de conscience, qui permettra sans doute par la suite un changement ou tout au moins l’issue de la crise, pourra se poursuivre en dehors de la médiation, soit seul, soit avec l’aide d’un thérapeute.

Est-il possible d’effectuer une médiation avec des couples qui ont connu de la violence physique ou verbale ?

Article 2 - C'est possibleIl existe des positions divergentes à ce niveau.  Certains médiateurs estiment qu’il n’est pas possible de prendre ces couples en médiation tandis que d’autres n’excluent pas d’office ces situations.   Pour ma part, j’estime que la porte d’une médiation doit pouvoir être ouverte à tous.  Il faudra cependant toujours veiller à ce que le processus de médiation soit constructif, positif pour chacune des parties et qu’il ne constitue pas au contraire une aggravation de la situation. La violence devra cependant être interrogée en médiation.  Quel sens a-t-elle ?  Pourquoi, quand et comment est-elle advenue ?  La violence est-elle réactionnelle ou structurelle ?….  Il sera aussi important d’interroger les parties sur ce qu’ils attendent d’une médiation.

La violence de l’un peut être provoquée par l’autre, par la rencontre brutale de deux fantasmes ou de deux sujets en souffrance dans une situation devenue Article 2 - Agressivitéinvivable.  La violence peut être aussi une réponse physique à une violence morale, inacceptable certes, mais une réponse à une provocation.  Il s’agit alors de violence réactionnelle. Par contre la violence structurelle est souvent beaucoup plus compliquée à travailler et peut alors être un motif de non prise en charge en médiation parce qu’elle fait partie de la structure de la personnalité d’un des protagonistes.

Le cadre de la médiation devra être d’autant mieux définis lorsque la violence est présente entre les personnes.  Il faudra parfois prendre des précautions particulières telles que décaler un peu les moments d’arrivée et de départ de chacun afin que la salle d’attente ne devienne pas un lieu où la violence se joue à nouveau et sans contrôle.   Il faudra aussi arrêter la séance si l’un des protagonistes ne peut se contrôler par rapport à cette agressivité,….

Et la médiation avec un VRAI manipulateur est-ce possible ?

Article 2 - ManipulateurJe parle ici de VRAI manipulateur car chaque partie peut avoir très vite l’impression d’être face aux manipulations de l’autre.  La manipulation est d’ailleurs très vite annoncée comme étant un argument contre l’autre et qui illustre alors oh combien le risque est grand pour le professionnel de se faire avoir par l’autre, ne pas voir clair dans la situation,….

Dans les cas de réelles manipulations, la médiation sera très difficile à mener.  Les manipulations ne sont cependant pas immédiatement perçues et en ce sens, il sera nécessaire que le médiateur y soit formé.  Cependant, lorsque des accords seront présents, très vite, il sera possible de voir si les personnes ont été honnêtes ou non lors du processus de médiation.  Si les accords mettent du temps à aboutir, qu’ils ne sont au final pas respectés,…. Le sens de la médiation dans de tels contextes pourra être interrogé.

En cas de désaccords, de difficultés importantes avec son ex-conjoint, vous l’aurez compris, la médiation familiale peut être une aide précieuse.  Le conseil à donner est bien entendu de choisir le médiateur avec lequel vous vous sentirez l’un et l’autre en confiance.  Si tel n’est pas le cas, n’hésitez pas à en rencontrer un autre. Cependant, changer nécessitera alors l’accord de votre ex-conjoint et il est à espérer que celui-ci en comprendra la raison, l’acceptera.  Si ce n’est pas le cas, cela vaut alors peut-être la peine de tenter de continuer avec le médiateur choisi initialement et n’hésitez alors pas à mettre des mots sur ce que vous ressentez face à ce médiateur afin que celui-ci puisse éventuellement vous rassurer.Article 2 - pensez à la médiation

Voici le témoignage de personnes qui ont expérimenté la médiation familiale et qui expliquent comment elles l’ont vécu, ce que cela leur a apporté, leurs difficultés,….

Quelles sont les clés pour avoir un dialogue constructif avec son ex-conjoint ?

« Nous ne pouvons changer le monde que si nous changeons nous-même

et cela commence par notre langage et notre façon de communiquer »

Arun Gandhi.

Article 3 - DialoguePremière étape d’un dialogue réussi : l’écoute empathique et le respect. Pour permettre une discussion entre deux ex-partenaires qui sont, par définition en conflit, il est important que chacun puisse se sentir écouté et compris par l’autre. Bien sûr, cela n’est pas facile et peut paraître même très utopique. Cependant, pour pouvoir réussir son divorce et parvenir à le vivre le plus sereinement possible, il est important que chacun puisse être attentif à la manière dont il se comporte avec l’autre et cela passe déjà par la manière dont on communique, dont on parle à l’autre. La séparation n’implique pas qu’il faille se comporter de manière inadéquate vis-à-vis de l’autre, cela ne fera qu’envenimer une situation qui n’est facile à vivre pour personne. Ainsi une écoute EMPATHIQUE est une des clés qui permettra l’établissement d’un bon dialogue entre ex-conjoints. Le fait de RESPECTER la parole de l’autre est une seconde clé très importante à laquelle il faudra veiller.
Article 3 - Le respect

Mais que signifie une écoute empathique ? Il s’agit de pouvoir écouter l’autre sans l’interrompre, jusqu’à ce qu’il finisse d’exprimer ce qu’il a à dire. Or souvent, en cas de conflit, de désaccord, la tentation est grande de couper la parole de l’autre et ce d’autant plus lorsque notre ex-compagnon exprime quelque chose avec lequel nous ne sommes pas d’accord.Article 3 - l'empathie

La deuxième étape est de signifier à l’autre qu’on a bien compris ce qu’il voulait expliquer et d’enchaîner en disant par exemple : « je comprends, j’entends ce que tu dis » ou « je comprends que tu puisses ressentir les choses ainsi. C’est ton vécu. Est-ce que je peux maintenant te dire ce que je ressens ? ». 

Dans un conflit, bien souvent, les personnes se focalisent sur les faits. Or ce ne sont souvent pas les faits en tant que tels qui posent problème mais la manière dont chacun les interprète et les perçoit. Et c’est là que le problème apparaît car bien souvent chacun perçoit ces faits de manière bien différente. Ainsi lorsqu’on se focalise sur les faits cela donne des reproches de type : « tu m’as dit ça, tu as agis ainsi… ». Et l’autre y répond alors sous la défensive en disant : « je n’ai jamais fait ça, c’est complètement faux, tu mens,… ». Et ce qui importe le plus dans un dialogue c’est surtout de faire ressortir comment chacun a ressenti les faits et ainsi d’arriver par exemple à dire : « si tu t’es senti insulté, j’en suis désolé, pardonne-moi mais si j’ai réagi comme cela c’est parce que j’ai très mal vécu ce que tu m’as dit. Je me suis moi aussi senti insulté ».  Pour comprendre le vécu de l’autre, il est donc important de faire ressortir les ressentis, les émotions de chacun plutôt que de ne porter le regard que sur les faits : « Quand tu m’as dit ça, j’ai ressenti ça, je me suis senti humilié, pas respecté … Et j’ai réagi comme ça ». C’est un principe de base qui est enseigné en communication non violente qui est de toujours parler pour soi-même, en termes de « je » plutôt que d’accuser l’autre et de parler en « tu ».

La troisième étape consiste à réfléchir sur ce qui s’est passé et à essayer d’améliorer la situation dans l’avenir. « Ok, il s’est passé cela entre nous mais comment pourrait-on arriver à continuer à se parler et à décider ensemble ce qui est le mieux pour nos enfants ?  Que proposes-tu pour cela ?  Moi je peux te proposer ceci… »

Maintenant il est certain qu’il n’est pas facile de dialoguer ensemble en cas de conflit parce que généralement chacun poursuit alors son idée et n’entend Article 3 - Je n'en pense pas moinspas l’autre, persuadé qu’il a raison. C’est alors que s’installe ce qu’on appelle un « dialogue de sourds ». Dans de tels cas, on garde aussi souvent en soi des rancœurs, des blessures qu’on n’ose pas aborder par peur d’augmenter encore un peu plus le conflit, les tensions. On n’ose pas « crever l’abcès » car on craint de basculer encore plus dans la colère. On pense que la situation pourrait encore s’empirer alors on se tait tout alors qu’on n’en pense pas moins. Lors d’un conflit, non seulement on campe souvent sur ses positions mais en plus on est submergé par ses émotions. Si on ne s’en sort pas, qu’il devient impossible de dialoguer avec l’autre alors qu’on y est tenu par les décisions que l’on doit prendre (organisation de la séparation, partage des biens, décisions relatives aux enfants, …) alors il faudra pouvoir se tourner vers une tierce personne tel un médiateur. Dialoguer devant un médiateur peut permettre de se sentir soulagé car ainsi chacun a pu parler de son ressenti et a pu être entendu alors que tel n’était pas possible en face à face.

Un dialogue constructif est possible lorsque quatre qualités majeures sont présentes : le respect, l’humilité, la patience et l’écoute. A l’inverse le dialogue peut se rompre lorsque le silence, la peur, le savoir, l’orgueil et le mépris apparaissent.

Pourquoi le dialogue est-il si difficile ?

Article 2 -divergences de point de vueLorsque deux personnes regardent une même réalité, nous pensons souvent qu’elles voient la même chose mais en fait, l’image qu’elles s’en font est la plupart du temps bien différente. Ainsi la perception, la compréhension que l’on se fera d’une même réalité sera conditionnée par le vécu, la personnalité, Article 3 - Trouver des points communsl’éducation, la culture, les acquis, … de chaque individu. Chacun est ainsi unique et il y a dès lors quelque milliards de réalités différentes devant un même fait ou une même parole ! Ainsi dialoguer, c’est avant tout tenter de comprendre la réalité de l’autre pour ensuite exprimer la sienne. Le but du dialogue n’est donc pas forcément d’arriver à une accord entre deux perceptions différentes mais de parvenir à s’enrichir mutuellement de nos convictions respectives.

Article 3 - vérité multiple

Ainsi il ne faut pas oublier que la VÉRITÉ EST RELATIVE et qu’il est utopique de croire qu’il n’existe qu’une SEULE VÉRITÉ. Les personnes ignorent trop souvent la divergence de leurs points de vue et imaginent qu’il n’existe qu’une seule réalité, à savoir la leur ! Chacun perçoit ainsi les choses de son propre point de vue et pour eux, leur point de vue est le meilleur. Si on essaie alors d’en convaincre l’autre, on a tendance à renforcer les positions de chacun. Il vaut donc mieux réaliser que personne n’a tort ou raison dans l’absolu mais que chacun a un point de vue qui lui est propre. Chacun construit sa propre réalité ; a sa propre vision du monde.

Le dialogue est à la fois un élément essentiel pour réussir son divorce mais est aussi l’élément le plus compliqué. Bien souvent la communication et le dialogue n’étaient déjà pas fort présents avant la rupture du couple et il est dès lors d’autant plus difficile de les réinstaurer après une séparation. Le présent article aborde le dialogue qui est toujours possible pour des personnes qui souhaitent aller de l’avant, qui veulent pouvoir arrêter leur relation sans qu’il y ait trop de souffrances de part et d’autre. Cependant, parfois, force est de constater, que malgré nos efforts, aucune communication, c’est-à-dire un échange dans le respect l’un de l’autre, ne sera possible. Il en est ainsi par exemple des situations où l’une des parties essaie d’avoir une emprise sur l’autre, essaie de le dominer, voire de le manipuler. Ces situations particulières seront abordées prochainement dans d’autres articles. Cependant, ces situations restent heureusement plus rares et cela vaut donc toujours la peine dans un premier temps, d’essayer de dialoguer au mieux avec son ex-partenaire. Parfois cela n’est pas possible immédiatement après la séparation mais le deviendra un peu plus tard, lorsque les émotions négatives liées au divorce se seront peu à peu apaisées.